Philippe Desportes


D’une fontaine


 
Cette fontaine est froide, et son eau doux-coulante,
À la couleur d’argent, semble parler d’Amour ;
Un herbage mollet reverdit tout autour,
Et les aunes font ombre à la chaleur brûlante.
 
Le feuillage obéit à Zéphyr qui l’évente,
Soupirant, amoureux, en ce plaisant séjour ;
Le soleil clair de flamme est au milieu du jour,
Et la terre se fend de l’ardeur violente.
 
Passant, par le travail du long chemin lassé,
Brûlé de la chaleur et de la soif pressé,
Arrête en cette place où ton bonheur te mène ;
 
L’agréable repos ton corps délassera,
L’ombrage et le vent frais ton ardeur chassera,
Et ta soif se perdra dans l’eau de la fontaine.



Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 15 mars 2014 à 10h48

Près du canal
------------------

Longeant le canal d’une marche lente,
J’entends les pigeons se parler d’amour ;
Ils portent, d’ailleurs, leurs plus beaux atours,
On sent palpiter leur âme brûlante.

Le printemps précoce ici les évente,
Semblant leur promettre un plaisant séjour
Et de doux plaisirs, la nuit et le jour ;
Brise du matin qu’on dirait vivante.

Pigeons, du plaisir rarement lassés,
On vous trouvera toujours empressés ;
Tel un bon berger, Cupidon vous mène.

Au bord du canal, du temps passera,
Chacun son bonheur y pourchassera,
D’amours de pigeons ou d’amours humaines.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par pich24 le 6 mai 2017 à 13h29

La Fontaine

La Fontaine, Bonhomme à la fable coulante,
Tu n’as pas consacré tes vers au bel Amour ;
Tu rimais d’animaux avec leur monde autour
Et tu les soumettais à ta verve brûlante.

Avant, mon cher ami, que cet art ne s’évente
Qu’il rejoigne l’oubli dans l’éternel séjour
Il me faut cependant, t’apprendre qu’à ce jour
Il ne va pas mourir d’une mort violente.

Le poète aujourd’hui du travail s’est lassé
Dans la rime et le vers, l’homme a le cœur pressé
Et je ne te dis pas où tout cela nous mène.

Je ne sais pas quel Dieu cela délassera
Ni quelle Muse un jour ces fautes chassera,
Mais dis-leur de le faire au nom de La Fontaine.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 12 juin 2017 à 13h18

Hexapode pariétal
------------------------

Son pas est lourd, et sa parole est lente ;
A-t-il jadis voulu parler d’amour?
Même la reine, en ses plus beaux atours,
N’éveille point la vieille âme dolente.

L’hiver le glace et le printemps l’évente,
Mais quelle paix en l’austère séjour !
Calme est la nuit, calme encore est le jour,
La fraîche brise est une voix vivante.

Le clair soleil dont il n’est point lassé
Offre toujours ses rayons empressés,
Que leur élan parmi l’espace mène.

Près du canal, que de temps passera,
Que de bonheur on y pourchassera,
Dont il se rit : la chose est trop humaine.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 27 août 2022 à 12h51

Fables et rencontres
-----------

La fable dit les rencontres galantes,
Les vains remords et les vaines amours ;
À de tels vers Cupidon n’est pas sourd,
Qui plaisent à sa malice volante.

La vie commune est parfois éprouvante,
La solitude est un morne séjour ;
Et tout cela doit nous quitter, un jour,
Car éphémère est toute âme vivante.

D’y réfléchir je ne peux me lasser,
Mais d’en parler, faudrait-il s’empresser ?
Sans avancer, mon esprit se démène.

Ce qui existe, à son tour, passera,
La vie d’un homme ou bien celle d’un rat ;
Rien n’y feront les paroles humaines.

[Lien vers ce commentaire]

Votre commentaire :
Nom : *
eMail : * *
Site Web :
Commentaire * :
pèRE des miséRablEs : *
* Information requise.   * Cette adresse ne sera pas publiée.
 


Mon florilège

(Tоuriste)

(Les textes et les auteurs que vous aurez notés apparaîtront dans cette zone.)

Compte lecteur

Se connecter

Créer un compte

Agora

Évаluations récеntes
☆ ☆ ☆ ☆ ☆

Rоussеаu : Lе Rоssignоl еt lа Grеnоuillе

Ρérin : Αubе

Αpоllinаirе : Lе Drоmаdаirе

Соignаrd : «Οbsсurе nuit, lаissе tоn nоir mаntеаu...»

Lаfоrguе : Βоufféе dе printеmps

Τоulеt : «Si vivrе еst un dеvоir...»

Ρéguу : Ρrésеntаtiоn dе lа Βеаuсе à Νоtrе-Dаmе dе Сhаrtrеs

☆ ☆ ☆ ☆

Rоussеаu : Lе Rоssignоl еt lа Grеnоuillе

Vеrlаinе : L’Αubеrgе

Vеrlаinе : À Hоrаtiо

Соrnеillе : Sоnnеt : «Dеuх sоnnеts pаrtаgеnt lа villе...»

Fоurеst : Sаrdinеs à l’huilе

Sullу Ρrudhоmmе : Lеs Сhаînеs

Ρоnсhоn : Lе Gigоt

Cоmmеntaires récеnts

De Сосhоnfuсius sur «Un сlаirvоуаnt fаuсоn еn vоlаnt pаr rivièrе...» (Αubigné)

De Сосhоnfuсius sur «Αfin qu’à tоut јаmаis dе sièсlе еn sièсlе vivе...» (Rоnsаrd)

De Сосhоnfuсius sur Ρоlуphèmе еn furiе (Τristаn L'Hеrmitе)

De Ιоhаnnеs sur Ρrièrе dе соnfidеnсе (Ρéguу)

De Сurаrе- sur Lеs Fеuillеs mоrtеs (Gоurmоnt)

De Lilith sur Vеrlаinе

De Μоntеrrоsо sur Lа Μоuсhе (Αpоllinаirе)

De Jаdis sur Саrоlо Quintо impеrаntе (Hеrеdiа)

De Сurаrе- sur Sоnnеt : «Un livrе n’аurаit pаs suffi...» (Ρrivаt d'Αnglеmоnt)

De Τrуphоn Τоurnеsоl sur À unе mуstériеusе (Rоllinаt)

De Сurаrе- sur L’Αngе (Lоuÿs)

De Αlbаtrосе sur «Dоuсе plаgе оù nаquit mоn âmе...» (Τоulеt)

De Gеf sur À Μ. Α. Τ. : «Αinsi, mоn сhеr аmi, vоus аllеz dоnс pаrtir !...» (Μussеt)

De Gеf sur Villеs : «Се sоnt dеs villеs !...» (Rimbаud)

De Jаdis sur Τаblеаu (Сrоs)

De Βibоsаurе sur À Αlf. Τ. : «Qu’il еst dоuх d’êtrе аu mоndе, еt quеl biеn quе lа viе !...» (Μussеt)

De Βоurg sur «Lоngtеmps si ј’аi dеmеuré sеul...» (Τоulеt)

De Jаdis sur Épigrаmmе d’аmоur sur sоn nоm (Αubеspinе)

De Ιsis Μusе sur Lа grоssе dаmе сhаntе... (Ρеllеrin)

De Dаmе dе flаmmе sur Сhаnsоn dе lа mélаnсоliе (Fоrt)

Plus de commentaires...

Flux RSS...

Ce site

Présеntаtion

Acсuеil

À prоpos

Cоntact

Signaler une errеur

Un pеtit mоt ?

Sоutien

Fаirе un dоn

Librairiе pоétique en lignе