Que de fois j’ai souri pour te cacher mes larmes !
Que de fois j’ai noué des roses sur mes armes
Pour te dissimuler que j’allais au combat !
Fallait-il que mon fiacre à jamais s’embourbât
Et se perdît dans les ornières de la vie ?
Comment faut-il encor ce soir que je sourie
Lorsque j’entends crouler le monde autour de moi
Et quand l’espoir suprême où j’avais mis ma foi
Je le vois s’effeuiller comme une primevère ?
Garçon, apportez-moi du fiel dans un grand verre.
La Flûte fleurie, 1913
Commentaire (s)
Déposé par Jadis le 12 avril 2020 à 14h39
Que de gémissements, de clameurs, de vacarme ! Ces protestations, ces plaintes me désarment. Après tout, celui qui n’a pas de pipe, bah ! Économisera toujours sur le tabac : Voilà, en résumé, toute ma théorie. Moi-même, par moments — stérile rêverie — J’aimerais retourner un jour en Vendômois, Ou revoir mon Liré angevin ; toutefois, Tant que je n’ai gravi les marches du Calvaire, Têtu comme un baudet, j’insiste et persévère.