Chambre d’hôtel où flotte une odeur de benzine,
les échos d’un concert sur la place voisine
et le parfum amer de tes épaules nues.
Tu rêves dans mes bras de berges inconnues
où le vent tiède émeut des feuillages de givre,
d’une prairie épaisse où ta chair serait ivre
et d’eau sous un soleil pâle comme une perle.
Tu dors ; le double flot de ta gorge déferle
doucement ; d’un ruban je caresse ta joue
et j’écoute là-bas la musique qui joue
sous les ormes grillés, ô ma belle dormeuse,
Guillaume Tell, le Beau Danube, et Sambre-et-Meuse.
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