Tristan Corbière

Les Amours jaunes, 1873


À un Juvénal de lait


 
                Incipe, parve puer, risu cognoscere...
 
À grands coups d’avirons de douze pieds, tu rames
En vers... et contre tout — Hommes, auvergnats, femmes. —
Tu n’as pas vu l’endroit et tu cherches l’envers.
Jeune renard en chasse...  Ils sont trop verts — tes vers.
 
C’est le vers solitaire. — On le purge. — Ces Dames
Sont le remède. Après tu feras de tes nerfs
Des cordes-à-boyau ; quand, guitares sans âmes,
Les vers te reviendront déchantés et soufferts.
 
Hystérique à rebours, ta Muse est trop superbe,
Petit cochon de lait, qui n’as goûté qu’en herbe,
L’âcre saveur du fruit encore défendu.
 
Plus tard, tu colleras sur papier tes pensées,
Fleurs d’herboriste, mais, autrefois ramassées...
Quand il faisait beau temps au paradis perdu.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 1er août 2018 à 12h23

Pêcheur-Charpentier
-------------------

De la petite barque, il a sculpté les rames  ;
Il  enseigna l’amour aux hommes et aux femmes,
Ainsi qu’un grand poète, et c’est ma dette envers
Le fils du charpentier, à qui j’offre mes vers.

Il fut l’un des premiers à prier Notre Dame ;
Maître, on sait qu’il le fut, mais libre comme l’air,
Pêcheur de beaux poissons, et surtout pêcheur d’âmes,
Le fils du charpentier, qui a pour nous souffert.

Il ne s’est point logé dans un palais superbe,
Il allait aux jardins pour s’allonger dans l’herbe,
Et jamais le bon vin ne lui fut défendu.

Mon logis de vieillard abrite ses pensées,
Fleurs de sagesse antique autrefois ramassées ;
Elles ont la saveur du paradis perdu.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 24 octobre 2018 à 14h03

Bûcheron-sculpteur
----------------------

Quand il n’a pas de bûche, il tronçonne une rame ;
Je vois sa production, statues d’hommes et de femmes:
C’est un travail soigné, l’endroit comme l’envers,
Que j’aime célébrer au long de quelques vers.

Au curé de ces lieux, tu offris Notre Dame ;
Et pour moi tu sculptas, légère comme l’air,
Une muse aux grands yeux qui peut ravir mon âme,
Mais tu sais faire aussi de grands démons de fer.

Nous aimons visiter ton atelier superbe,
Entrer dans ton jardin pour déjeuner sur l’herbe,
Goûter de ton verger les fruits non défendus.

Je n’ai pas d’atelier, je sculpte des pensées,
Des fleurs à bon marché, n’importe où ramassées ;
Des fleurs, ou quelquefois un bout de bois tordu.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 24 octobre 2018 à 14h10

Bûcheron-sculpteur
----------------------

Deuxième vers :

« statues de belles femmes »

[Lien vers ce commentaire]

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