Le Mépris de la vie et consolation contre la mort, 1594
Nos corps aggravantés sous le poids des tombeaux,
Quand du clairon bruyant la clameur raisonnante
Élancera le feu sur la terre flambante,
Purifiant du ciel les étonnés flambeaux,
Du cercueil oublieux ressortiront plus beaux,
Comme on voit par les champs la palme verdoyante
Malgré le faix pesant plus belle et fleurissante
Contre le ciel ouvert, relever ses rameaux.
Lors nous serons ravis, autant que le pilote
Qui dormant en la nef quand douteuse elle flotte,
Se voit au réveiller dans le môle arrivé.
Et jouissant là-haut d’une paix éternelle,
Le corps ne sera plus à son âme rebelle,
Ni l’esprit de son corps si longuement privé.
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