Le Mépris de la vie et consolation contre la mort, 1594
Le tracassant Veneur communément méprise
Le timide écuyer qui, sans être suivi,
Dans les filets tendus se vient rendre asservi,
Exposant au hasard sa vie et sa franchise :
Mais la bête rusée en sentinelle assise
Dans son gîte épineux, il poursuit à l’envi
Et, cruel, ne peut voir son courage assouvi
Qu’il ne l’ait à la fin ou vive ou morte prise.
Ainsi la sourde mort fuit celui qui la suit,
Et suit sans y penser celui-là qui la fuit,
Exécutant sa loi non pas comme demande
Le fol désir de l’homme, ains selon que le fort
Qui modère la vie et gouverne la mort
Pour notre utilité l’ordonne et le commande.
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