Lucien Boyer

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Déposé par Cochonfucius le 18 janvier 2013 à 11h25

L’hirondelle appela le cochon au parloir,
Pour qu’il eût l’occasion de déclarer sa flamme.
Le cochon n’osait pas (timide était son âme,
Il n’était pas du genre à se faire valoir).

Enfin, il accepta, dans l’ivresse d’un soir
Où le soleil couchant, dans des lueurs de drame,
Empourprait les abords des bistrots de Paname,
Faisant rougir la bière et saigner les miroirs.

Le cochon s’avança pour prendre la parole,
Et, devant ses amis (beaucoup de gens frivoles),
Fit sa déclaration, qu’il grava sur un mur.

Aux abords de son nid se tenait l’hirondelle.
Une douce émotion faisait frémir ses ailes.
Un silence survint, insondable, et très pur...

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Déposé par Jadis le 28 août 2021 à 13h18

La Grande Bouffe
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L’hôte affable a signé Grimod de la Reynière : (1)
Il n’est donc nullement question de différer.
Les yeux exorbités, fringale en bandoulière,        
Nous devançons l’appel au pas accéléré.

Le cadre est engageant et la table est princière ;
Nous voici réunis, goinfres invétérés        ,
Goûtant la béarnaise à même la saucière,
Noyant de saint-julien nos gosiers altérés.
 
On n’a pas regardé, mazette, à la dépense :
Il y a là de quoi s’en mettre plein la panse,
L’allégresse nous fait tressauter les nichons.

Dévore, empiffre-toi, bouffe, mon ami, bouffe !
Profite, mais avant que le gras ne t’étouffe,
Laisse-moi renifler un peu ce reblochon.


(1) Un bon vivant, ce Grimod : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Balthazar_Laurent_Grimod_de_La_Reynière

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