Regret funèbre aux ombres de Mademoiselle de Rostain la jeune
La grâce et la beauté en ce cercueil enclose,
Jadis fit de mon corps une métamorphose,
Changea mon cœur en feu, en fontaines mes yeux,
Or je suis fait oiseau pour la chercher aux cieux.
Mais où doit mon penser adresser sa volée,
Si je suis son esprit en la voûte étoilée
J’abandonne au cercueil le corps le plus parfait,
Qui du grand tout parfait se trouva jamais fait.
Donc épris de l’Amour d’une si divine âme,
Et son beau m’échauffant de sa gentille flamme.
Je me divise en deux, dont la sainte moitié
Volera dans les Cieux prouver mon amitié :
L’autre se couvrira sous sa tombe poudreuse,
Sans jamais s’ennuyer en sa fosse cendreuse.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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