Ne volez plus si loin, Avettes bruantines,
Vous travaillez par trop vos blondets ailerons
Pour aller suçoter en ces fleuris gazons
Le thym, le serpolet, piquottant leurs racines ;
Mais venez vous camper sur les lèvres pourprines
De ma belle Maîtresse, et broutez les boutons
De la rose et du lys, et de vos piquerons
Gardez bien d’offenser ses lèvres corallines.
En tous temps vous pourrez y cueillir toutes fleurs,
Sans employer en vain vos diligents labeurs
À butiner l’hiver sur les croupes d’Hymette.
Car là toujours Zéphir va sa flore baisant
Pour lui faire enfanter toute belle fleurette
Qu’en Hiver et Été elle y va produisant.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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