Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 19 janvier 2015 à 15h02
De sable et d’or
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En un pays de sable est la solaire essence
Par quoi le loup d’argent s’est fait Maître et Seigneur ;
Et tout autre que lui en tirerait honneur,
Mais ce Sable est désert, et nulle est sa puissance.
Meubles au pays d’or sont de folle apparence :
Une écharpe d’hermine, un lézard maraudeur,
Une foudre d’azur, un mouflon baroudeur,
Tous de la fantaisie d’un blasonneur de France.
Serait-ce l’anarchie qui triomphe en ces lieux ?
Ou, de cet univers étalé sous tes yeux,
Pouvons-nous établir une chronique brève ?
Lecteur, la solution se trouve en ton pouvoir :
De n’y mettre aucun sens, ou de tâcher d’y voir
Le Paradis, l’Enfer ou l’endroit de tes rêves.
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Déposé par Cochonfucius le 27 août 2020 à 13h04
Dominus Lupus
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Son vaste territoire est en déliquescence,
Car ce loup vieillissant n’est qu’un faible seigneur ;
Il se souvient d’avoir connu des jours meilleurs,
Lui est de très noble et d’auguste naissance.
Il ne prend même plus soin de son apparence,
« Tout le monde s’en fout », dit-il avec candeur ;
De royaux ornements il n’est plus demandeur,
Vis-à-vis de lui-même il est en déshérence.
Mais moi je l’aime bien, le seigneur de ces lieux,
Car il n’a rien perdu de sa grâce à mes yeux ;
Puis, toujours il nous sort ses amusantes brèves.
Qu’importe la splendeur, qu’importe le pouvoir,
Sirènes du triomphe, allez vous faire voir ;
Nous en eûmes assez, tout cela n’est qu’un rêve.
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Déposé par Cochonfucius le 29 novembre 2021 à 13h19
Dominus Leo
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De dormir tout un jour il se donne licence,
Ce roi sans volonté, ce paresseux seigneur ;
Il dit que ce plaisir est de tous le meilleur,
Son épouse en convient, mais avec réticence.
Le peuple désapprouve une telle carence,
Et le grand mage aussi, de démons pourfendeur ;
Personne ne respecte un tel maître glandeur,
Un chef plus énergique aurait leur préférence.
Nul parmi les voisins ne convoite ces lieux,
Car ces parages sont trop pauvres, à leurs yeux ;
Donc, le roi fainéant peut rester dans ses rêves.
Le mage n’y peut rien, malgré tout son savoir,
Il s’obstine pourtant, par pur sens du devoir ;
Et cette hypersomnie le tourmente sans trêve.
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