Nous ne sommes fâchés que la trêve se fasse :
Car bien que nous soyons de la France bien loin,
Si est chacun de nous à soi-même témoin
Combien la France doit de la guerre être lasse.
Mais nous sommes fâchés que l’espagnole audace,
Qui plus que le Français de repos a besoin,
Se vante avoir la guerre et la paix en son poing,
Et que de respirer nous lui donnons espace.
Il nous fâche d’ouïr nos pauvres alliés
Se plaindre à tous propos qu’on les ait oubliés,
Et qu’on donne au privé l’utilité commune :
Mais ce qui plus nous fâche est que les étrangers
Disent plus que jamais que nous sommes légers,
Et que nous ne savons connaître la fortune.
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(Tоuriste)
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