Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 21 novembre 2019 à 12h45
Que les loups se privent de vent
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De l’implacable hiver nous connaissons les lois,
Et des quatre saisons l’alternance éternelle ;
Les loups, quand ils ont faim, ne grognent ni n’appellent,
Il avancent, pensifs, vers le fond des grands bois.
Un corbeau magicien les nourrit quelquefois,
Mais le reste du temps, la nature est cruelle ;
Or, ces vieux loups entre eux n’ont aucune querelle,
Ils parlent de leur sort sans élever la voix.
On les voit, certains jours, errer parmi la plaine
Qu’ils réchauffent un peu, de leur brûlante haleine,
Ces carnassiers n’ayant que les os et la peau.
Plusieurs d’entre eux mourront par faute de pâture,
Abandonnant leur corps à la blanche froidure ;
Les autres tenteront d’attaquer un troupeau.
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Déposé par Vincent le 24 novembre 2019 à 21h01
Chaton adopté
Tout juste abandonné, en dépit de la loi,
Alors qu’il ne peut pas se passer de mamelles,
Un chaton apeuré et affamé, appelle ;
Son miaulement plaintif s’entend dans tout le bois.
Une sorcière âgée, aussi sans loi ni foi
(La femme est réputée pour être fort cruelle,
Malheur aux inconscients qui lui cherchent querelle),
Enfourche son balai et vole vers la voix.
En vue d’une potion contre une châtelaine,
Qui lui a reproché d’avoir mauvaise haleine,
Elle le prend à bord en saisissant sa peau.
Mais l’engin, au retour, choit dans une pâture,
Lui, seul, survit au crash, il lèche ses blessures,
Puis des vaches l’allaitent au cœur de leur troupeau.
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Déposé par Cochonfucius le 24 juillet 2024 à 11h28
Arbre métaphysicien
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L’univers a de strictes lois,
Aucune vie n’est éternelle ;
Vous saurez que les gens m’appellent
L’arbre méditant de ces bois.
Je m’interroge quelquefois
Sur cette nature cruelle ;
Je n’en fais pas une querelle,
Moi qui suis un être sans voix.
Je vois la montagne et la plaine
Que je ne trouve pas vilaines ;
Je vois les chiens et les troupeaux.
À tous Dieu donne leur pâture,
Dans la chaleur, dans la froidure,
Dans les forêts, dans les tripots.
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