Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 13 février 2022 à 12h30
Goupil cynique
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C’est un sage animal, le plus rusé qui soit,
Il dit qu’il peut tromper La Fontaine en personne ;
Ce qu’il ne sème point, souvent il le moissonne,
Il n’a pas mérité tous les biens qu’il reçoit
Le corbeau est fâché, sitôt qu’il l’aperçoit,
Lui qui n’a point pensé que la leçon fût bonne ;
Un tel oiseau n’est pas de ces gens qui pardonnent,
Car il vit dans un monde où c’est chacun pour soi.
Ne suivez donc jamais de ce goupil l’exemple,
Qui, comme un prédateur, ses victimes contemple ;
Ce n’est pas charitable et ce n’est pas bien beau.
Dans les fables, vraiment, ses fautes il peut lire,
Mais, malheureusement, ces textes le font rire ;
Le fabuliste aussi en rit, dans son tombeau.
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Déposé par Curare- le 13 février 2022 à 21h56
“Nous sommes tous des farceurs : nous survivons à nos problèmes.” Cioran
Goupil cybernétique
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Le renard est sans doute ami meilleur qui soit
Le blé pour lui ne manque à sa belle personne
Est-il fourbe vraiment ? Cet aspect me chiffonne
La Fontaine et son sot-l’y-laisse d’autrefois . .
Personne ne lit plus ’Il était une fois’ . .
Le présent amoral ou plus rien ne rayonne
Sauf derrière 1 écran on ne voit plus personne
Du pixel inaudible et invisible en soi
Je l’aime ce renard- Celui du petit prince
Il s’ennuyait beaucoup de rester en province
Il a pleuré mais s’est laissé apprivoiser
Le virtuel est volage il est rempli de vide
La fable est devenue 1 méga gif avide
Je l’aime ce renard car il sût s’embraser _____
Pour mon chercheur de lumière . .
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Déposé par Cochonfucius le 18 septembre 2022 à 11h07
Renarde qui rêve
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En songe, on se construit un cosmos bien à soi,
La renarde, elle aussi, des mirages façonne ;
Elle entrevoit un prince et son âme frissonne,
Mais ce n’est qu’au réveil qu’elle s’en aperçoit.
Ce rêve reviendra, qui sait combien de fois ?
Mirages intérieurs, reflets que l’on moissonne,
Univers où se fond l’une à l’autre personne ;
Entrer dans un tel jeu, c’est un acte de foi.
L’aviateur prend congé de son étrange prince,
L’un rejoint sa planète, et l’autre, sa province ;
Pour eux deux, c’est un deuil qu’il faut apprivoiser.
Le fatal serpent dit « Cette enveloppe est vide,
Vos destins, cependant, se sont entrecroisés,
Comme ceux des héros d’un poème d’Ovide. »
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