Ô doux plaisir plein de doux pensement,
Quand la douceur de la douce mêlée,
Étreint et joint, l’âme en l’âme mêlée,
Le corps au corps accouplé doucement.
Ô douce vie ! ô doux trépassement !
Mon âme alors de grand’ joie troublée,
De moi dans toi cherche d’aller emblée,
Puis haut, puis bas, quiert son ravissement.
Quand nous ardant, Méline, d’amour forte,
Moi d’être en toi, toi d’en toi tout me prendre,
Par cela mien, qui dans toi entre plus,
Tu la reçois, me laissant masse morte :
Puis vient ta bouche en ma bouche la rendre,
Me ranimant tous mes membres perclus.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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