Ci gît et dort en ce solier,
Qu’amour occit de son raillon,
Un pauvre petit écolier
Qui fut nommé François Villon.
Oncques de terre n’eut sillon.
Il donna tout, chacun le sait :
Tables, tréteaux, pain, corbeillon.
Gallants, dites-en ce verset :
Commentaire (s)
Déposé par pich24 le 22 mars 2017 à 05h38
Ci François toujours va gésir
Sans donner d’honneur à son nom,
Sans avoir comblé son désir
De seoir aux Français en patron.
L’Histoire le dira fripon.
Il garda tout, chacun le sait,
Comme avec l’or fit Harpagon.
Braves gens, dites ce verset :
Mais honte, Bon Dieu, point n’eut-il
De ne penser qu’à sa gamelle,
À ses enfants, à son oiselle,
Quand d’autres étaient en péril ?
Il fut élu comme incivil :
Justice a bonne balancelle ;
Mais honte, Bon Dieu, point n’eut-il ?
Rigueur lui commanda l’exil
Et de regrets qu’il se flagelle,
Nonobstant qu’il dît : " J’en appelle ! "
Qui n’est pas terme trop subtil.
Mais honte, Bon Dieu, point n’eut-il ?