Si de vos doux regards je ne vais me repaître
À toute heure, et toujours en tous lieux vous chercher,
Hélas ! pardonnez-moi : j’ai peur de vous fâcher,
Comme un serviteur craint de fâcher à son maître,
Puis je crains tant vos yeux, que je ne saurais être
Une heure, en les voyant, sans le cœur m’arracher,
Sans me troubler le sang : pource il faut me cacher,
Afin de ne mourir pour tant de fois renaître.
J’avais cent fois juré de ne les voir jamais,
Me parjurant autant qu’autant je le promets :
Car soudain je retourne à r’engluer mon aile.
Ne m’appelez donc plus dissimulé ni feint.
Aimer ce qui fait mal, et revoir ce qu’on craint,
Est le gage certain d’un service fidèle.
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(Tоuriste)
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