Qu’il me soit arraché des tétins de sa mère
Ce jeune enfant Amour, et qu’il me soit vendu :
Il ne faut plus qu’il croisse, il m’a déjà perdu :
Vienne quelque marchand, je le mets à l’enchère.
D’un si mauvais garçon la vente n’est pas chère,
J’en ferai bon marché. Ah ! j’ai trop attendu.
Mais voyez comme il pleure : il m’a bien entendu.
Apaise toi, mignon, j’ai passé ma colère,
Je ne te vendrai point : au contraire je veux
Pour Page t’envoyer à ma maîtresse Hélène,
Qui toute te ressemble et d’yeux et de cheveux,
Aussi fine que toi, de malice aussi pleine.
Comme enfants vous croîtrez et vous jouerez tous deux :
Quand tu seras plus grand, tu me payeras ma peine.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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