Ni la douce pitié, ni le pleur lamentable
Ne t’ont baillé ton nom : Hélène vient d’ôter,
De ravir, de tuer, de piller, d’emporter
Mon esprit et mon cœur, ta proie misérable.
Homère, en se jouant, de toi fit une fable,
Et moi l’histoire au vrai, Amour, pour te flatter,
Comme tu fis à Troie, au cœur me vient jeter
Ton feu, qui de mes os se paît insatiable.
La voix, que tu feignais à l’entour du Cheval
Pour décevoir les Grecs, me devait faire sage :
Mais l’homme de nature est aveugle à son mal,
Qui ne peut se garder, ni prévoir son dommage.
Au pis-aller, je meurs pour ce beau nom fatal,
Qui mit toute l’Asie et l’Europe en pillage.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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