N’oubliez, mon Hélène, aujourd’hui qu’il faut prendre
Des cendres sur le front, qu’il n’en faut point chercher
Autre part qu’en mon cœur, que vous faites sécher,
Vous riant du plaisir de le tourner en cendre.
Quel pardon pensez-vous des Célestes attendre ?
Le meurtre de vos yeux ne se saurait cacher :
Leurs rayons m’ont tué, ne pouvant étancher
La plaie qu’en mon sang leur beauté fait descendre.
La douleur me consomme : ayez de moi pitié.
Vous n’aurez de ma mort ni profit ni louange :
Cinq ans méritent bien quelque peu d’amitié...
Votre volonté passe, et la mienne ne change.
Amour, qui voit mon cœur, voit votre mauvaistié :
Il tient l’arc en la main, gardez qu’il ne se venge.
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Mon florilège
(Tоuriste)
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