L’autre jour que j’étais sur le haut d’un degré,
Passant tu m’avisas, et me tournant la vue,
Tu m’éblouis les yeux, tant j’avais l’âme émue
De me voir en sursaut de tes yeux rencontré.
Ton regard dans le cœur, dans le sang m’est entré
Comme un éclat de foudre alors qu’il fend la nue :
J’eus de froid et de chaud la fièvre continue,
D’un si poignant regard mortellement outré.
Et si ta belle main passant ne m’eût fait signe,
Main blanche, qui se vante être fille d’un Cygne,
Je fusse mort, Hélène, aux rayons de tes yeux :
Mais ton signe retint l’âme presque ravie,
Ton œil se contenta d’être victorieux,
Ta main se réjouit de me donner la vie.
Commentaire (s)
Déposé par Koala le 2 novembre 2012 à 17h24
pouvez-vous me renseigner sur la forme de ce sonnet ?
Déposé par Cochonfucius le 16 septembre 2017 à 16h46
Diable ovin
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Il pratique l’humour au troisième degré,
Ce grand bélier maudit, ce démon plein de ruse ;
Mais sa plume tranchante a la faveur des muses,
Ainsi que des mentors qu’il a pu rencontrer.
Ce mouton dans le camp des auteurs est entré,
Comme en un poulailler s’introduit une buse,
Ou parmi les clairons la lourde cornemuse,
Et ses vers dans leur prose ont voulu s’infiltrer.
Fantôme d’Andersen, lui aurais-tu fait signe
Que de vilain canard il est devenu cygne,
Ce qu’il ne pouvait voir avec ses propres yeux ?
Dès lors, traçant un trait qui jamais ne dévie,
Cet ovin nous décrit les choses de la vie
Et se souvient du temps qu’il fut agneau de Dieu.