Le sommeil remédie aux amers nonchaloirs,
Le sommeil remédie au mal qui nous arrive
Et ceint de nénuphars le front à la dérive ;
Câlin, il nous entraîne entre ses talus noirs
Et, doucement, on sent de l’eau dans sa mémoire
En qui s’est délayé tout ancien souvenir,
Et c’est noyer son mal que d’ainsi s’endormir !
On s’enfonce dans l’eau tranquille qui se moire
Pour aller reposer dans le néant du fond
Où plus rien, jusqu’à nous, du passé ne pleuvine ;
Et c’est, — ce bon sommeil où notre âme se fond —
D’une facilité d’oubli presque divine.
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