Douleur d’aller, courbé sous la croix de son Art,
Sans Madeleine, oignant vos pieds avec du nard ;
D’aller seul, le dimanche, à travers les soirs ternes,
Sans Marthe, sans Marie et le disciple Jean ;
Seul à voir, comme des blessures, les lanternes
Saigner frileusement dans un site affligeant.
On sent l’ombre à son front qui se tresse en épines ;
— Ah ! quel est le Calvaire où la rue aboutit ? —
Mais un peu de pitié vient des cloches voisines,
La muette bonté des choses compatit,
Et, sa peine, on l’essuie aux pâles vitres nues
Comme à des linges de Véronique s’offrant,
Ô décalque fragile où tu te continues
Mon âme du dimanche avec l’air si souffrant !
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Mon florilège
(Tоuriste)
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