À Madame O., qui avait fait des dessins pour les Nouvelles de l’auteur
Dieu défend d’oublier les petits ici-bas.
La fleur qui, dans l’herbier, doucement se dessèche,
Rend grâces à celui qui la vit sous ses pas,
La cueillit au passage, et la mit dans l’eau fraîche.
Ma brunette Margot, que Balzac n’aime pas,
Est là, le cœur battant, prête à mordre à sa pêche.
(Dites-moi son idée et ce qui l’en empêche.)
Puis voici Béatrix qui montre ses beaux bras.
Pauvre et pâle bouquet, ô mes chères pensées,
Dans ce bruyant torrent où vous devez mourir,
Heureuse soit la main qui vous a ramassées !
Puisses-tu désormais modestement t’ouvrir
Petit livre, et songer qu’il te faut soutenir
Dans ton sein tout ému ces perles enchâssées !
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Mon florilège
(Tоuriste)
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