Que le pur du bonheur m’est bien si je l’escompte !...
Ou ne le cueille qu’en refrains de souvenance !...
Ô rêve, ou jamais plus ! Et fol je me balance
Au-dessus du Présent en Ariel qui a honte.
Mais, le cru, quotidien, et trop voyant Présent !
Et qui vous met au pied du mur, et qui vous dit :
« À l’instant, ou bonsoir ! » et ne fait pas crédit,
Et m’étourdit le cœur de ses airs suffisants !
Tout vibrant de passé, tout pâle d’espérance,
Je fais signe au Présent : « Oh ! sois plus diaphane ? »
Mais il me bat la charge et mine mes organes !
Puis, le bateau parti, j’ulule : « Oh ! recommence.... »
Et lui seul est bien vrai ! — mais je me mords la main
Plutôt (je suis trop jeune... ou, trop agonisant...)
Ah ! rien qu’un pont entre Mon Cœur et le Présent !
Ô lourd Passé, combien ai-je encor de demains ?...
Ô cœur aride
Mais sempiterne,
Ô ma citerne
Des Danaïdes !...
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(Tоuriste)
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