Heredia

(1842-1905)

Les Trophées

(1893)

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Heredia

Les Trophées, 1893


Vélin doré


 
Vieux Maître Relieur, l’or que tu ciselas
Au dos du livre et dans l’épaisseur de la tranche,
N’a plus, malgré les fers poussés d’une main franche,
La rutilante ardeur de ses premiers éclats.
 
Les chiffres enlacés que liait l’entrelacs
S’effacent chaque jour de la peau fine et blanche ;
À peine si mes yeux peuvent suivre la branche
De lierre que tu fis serpenter sur les plats.
 
Mais cet ivoire souple et presque diaphane,
Marguerite, Marie, ou peut-être Diane,
De leurs doigts amoureux l’ont jadis caressé ;
 
Et ce vélin pâli que dora Clovis Ève
Évoque, je ne sais par quel charme passé,
L’âme de leur parfum et l’ombre de leur rêve.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 4 juin 2013 à 13h52


Heredia, les sonnets dont tu m’ensorcelas
Me font prendre aujourd’hui ma plume du dimanche
Et sortir du tiroir l’album doré sur tranches
Pour tâcher d’y répondre avec autant d’éclat.

Mais tu es imbattable à ce noble jeu-là ;
Je reste confondu, devant ma page blanche,
Je dois renoncer à l’impossible revanche,
Avant de commencer, mon projet tombe à plat.

J’aurais dû m’en douter. Ce plan mégalomane
Était démesuré pour un rimeur profane
Répétant après toi les mots par toi tressés.

À présent, je me tais, ou plutôt je dis « Trêve
De forfanterie, car, comme auteur du passé,
Tu n’es point surpassable, Heredia, même en rêve. »

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 12 juin 2020 à 12h33

Plume changeante
------------

La plume qui jadis par tant d’amour trembla
Court désormais, sereine, au long des pages blanches;
Quiconque au long du jour sur mes papiers se penche
Pourra vous confirmer que c’est le calme plat.

L’encre qui de désir et de peine brûla
Se repose à présent, tiède comme un dimanche;
Morphée sur Cupidon prend sa juste revanche,
Ainsi passent des nuits et des jours sans éclat.

La fleur resplendissante un autre jour se fane,
Un trésor sacré tombe entre des mains profanes;
Cela n’est que la Loi, n’en soyez pas blessés.

Au cours des rangements que j’accomplis sans trêve,
Je rencontre parfois un madrigal froissé,
Et je murmure alors «Bon, ce ne fut qu’un rêve».

[Lien vers ce commentaire]

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