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Les Trophées

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Les Trophées, 1893


À Hermès Criophore


 
Pour que le compagnon des Naïades se plaise
À rendre la brebis agréable au bélier
Et qu’il veuille par lui sans fin multiplier
L’errant troupeau qui broute aux berges du Galèse ;
 
Il faut lui faire fête et qu’il se sente à l’aise
Sous le toit de roseaux du pâtre hospitalier ;
Le sacrifice est doux au Démon familier
Sur la table de marbre ou sur un bloc de glaise.
 
Donc, honorons Hermès. Le subtil Immortel
Préfère à la splendeur du temple et de l’autel
La main pure immolant la victime impollue.
 
Ami, dressons un tertre aux bornes de ton pré
Et qu’un vieux bouc, du sang de sa gorge velue,
Fasse l’argile noire et le gazon pourpré.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 15 février 2014 à 11h04

Cérémonie propitiatoire
------------------------

Le barde chante un air auprès de la falaise ;
Le vent rythme ses mots par des coups de bélier
Que, turbulent ce jour, il veut multiplier.
Le soleil déclinant semble une rouge braise.

Le barde, bien vêtu, dans ce souffle est à l’aise,
Comme un petit poisson au fleuve hospitalier ;
Il chante pour le peuple un récit familier
Sur un air qui évoque une ballade anglaise.

Il chante les conflits des nobles Immortels,
La lourde chair des boeufs posés sur les autels
Sans que soit leur querelle, à la fin, résolue ;

Le vin que boit le prêtre, attablé dans un pré,
D’une amphore au clergé saintement dévolue,
Lui faisant, quelque peu, le visage empourpré.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 3 mai 2021 à 13h27

Agneau de Lilith
---------------

À ma douce maîtresse il semble que je plaise,
Qui vante les talents de son petit bélier ;
Souvent elle m’offrit des pommes du cellier,
Tendres sous une peau rouge comme la braise.

Dans son nouveau jardin je peux brouter à l’aise,
Les ombrages y sont assez hospitaliers ;
Nous écoutons la voix d’un serpent familier
Qui vient au potager pour grignoter des fraises.

Aucun animal n’a rêvé d’être immortel,
Ni d’être offert à Dieu sur un barbare autel ;
À tous nous épargner Lilith est résolue.

Je suis presque assuré de vieillir dans mon pré
Sans que ma laine soit à d’autres dévolue ;
Nul couteau par mon sang ne doit être empourpré.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 9 août 2021 à 12h24

Ermitage de la licorne
-----------

Un animal cornu se plonge dans l’ascèse,
Mais conserve pourtant du vin dans son cellier ;
C’est ce que font aussi les moines  réguliers,
Cette province étant de Bacchus le diocèse.

Cela lui sert à mettre un visiteur à l’aise,
Lequel savourera ce geste hospitalier ;
Puis cela fait venir un barde familier
Dont les chansons, parfois, ne sont pas trop mauvaises.

Même si le bon vin ne rend pas immortel,
Il est un réconfort pour un prêtre à l’autel ;
Même, il peut rassurer une âme irrésolue.

La licorne s’en va par les champs et les prés,
Brassant des souvenirs d’époques révolues ;
Elle marche sous l’oeil du soleil empourpré.

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