Il est des heures où je leur dis —
Des heures où le crépuscule
Tombe, où sur le paradis
Lo souffle de la nuit circule : —
Ne croyez pas qu’en vous je croie
Plus qu’il ne faut qu’une âme sage
Croie à la vie ;
Mais je vous aime,
Vous êtes mes songes,
Ceux du matin, couleur des cieux.
Et ceux du soir, couleur des roses ;
Et que suis-je autre chose,
Moi-même ?
Monde charmant d’illusions et de mensonges ;
Sans me répondre, ils chantent dans l’ombre ;
J’oublie mes paroles, et chante aussi ;
Et nous allons ensemble
Aux célestes fontaines,
Boire le pur oubli de nous-mêmes,
Boire l’oubli plus profond, plus lointain,
Aux fontaines du matin.
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(Tоuriste)
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