Où que je tourne l’œil, soit vers le Capitole,
Vers les bains d’Antonin ou Dioclétien.
Et si quelque œuvre encor dure plus ancien
De la porte Saint-Paul jusques à Ponte-mole :
Je déteste à part moi ce vieux faucheur, qui vole,
Et le ciel, qui ce tout a réduit en un rien :
Puis songeant que chacun peut répéter le sien,
Je me blâme, et connais que ma complainte est folle.
Aussi serait celui par trop audacieux,
Qui voudrait accuser ou le temps ou les cieux,
Pour voir une médaille ou colonne brisée.
Et qui sait si les cieux referont point leur tour,
Puisque tant de seigneurs nous voyons chacun jour
Bâtir sur la Rotonde et sur le Colisée ?
Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 25 février 2020 à 12h11
Tétramécanoptère
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Il sait l’horizontale, il sait la parabole,
Ce noble prédateur au firmament se tient ;
Il inspecte souvent les lieux qu’il connaît bien,
Il en connaît le charme, il en sait les symboles.
Tu ne le prendras point pour un ange qui vole,
Ce céleste passant ne lui ressemble en rien ;
Lui qui vivait, jadis, entouré par les siens,
Se trouve solitaire en son errance folle.
Est-il ami du diable ? est-il proche de Dieu ?
Demande à l’inframonde, interroge les cieux,
Cette chose pour moi ne fut pas précisée.
C’est un monstre volant, ce n’est pas un vautour,
Il reçoit aujourd’hui son pain de chaque jour ;
Il le saisit alors, de sa griffe aiguisée.