Pierre de Marbeuf


Ma rêverie entretenant ma solitude

dans le jardin de Valiane, les soucis qui étaient dans les parterres me donnèrent la pensée de ces vers.


Ô Jardin doux trésor de mes belles pensées,
Dépositaire saint de mes plus beaux soucis,
Par l’objet de tes fleurs mes sens sont adoucis,
Et je perds les aigreurs des tristesses passées.
 
D’un chagrin des plus noirs mes humeurs offensées,
Ne pouvant retrouver leurs sentiments rassis,
Que Saturne avait lors tellement obscurcis,
Qu’elles ne virent pas qui les avait blessées.
 
Aujourdhui, beau jardin, dans tes doux entretiens
Si je perds mes soucis, lorsque je vois les tiens,
La raison que j’en sais m’en ôte les merveilles :
 
Étant avecque toi, serais-je sans douceurs ?
Autant que j’ai d’amours, autant que j’ai d’abeilles,
Elles trouvent le miel où je trouve les fleurs.
 

Commentaire (s)
Déposé par Cochonfucius le 8 juillet 2016 à 13h33

Ornithologie béotienne
-------------------------

Cultivant son jardin, l’oiseau n’a nul souci,
Sollicité qu’il est par de belles pensées,
Même si leurs couleurs semblent un peu passées ;
Le vif éclat du jour en est presque adouci.

S’il poussait des soucis dans le sol endurci,
Aucune humble pensée n’en serait offensée ;
Par d’aimables voisins, l’âme n’est pas blessée,
Et les fleurs ne sont point rivales sans merci.

Au jardin du miroir, Alice s’entretient
Avec ces végétaux, modeste est leur maintien ;
Ils observent l’oiseau du pays des merveilles.

Contrairement au sens du nom de ces deux fleurs,
En elles ne se voient que tendresse et douceur ;
C’est, en ce clair matin, ce que dit une abeille.

[Lien vers ce commentaire]

Déposé par Cochonfucius le 16 mars 2022 à 12h36

Dragon frivole
--------

Je suis l’indifférent, le dragon sans souci,
Paisibles sont mes jours, légères mes pensées ;
J’ai peu de souvenirs des galères passées ;
Les tourments de jadis se sont bien adoucis.

Je sais que les vivants sont des morts en sursis,
Mon âme cependant n’en est point offensée ;
Acceptant les ennuis sans en être blessée,
Elle a de la pitié pour les coeurs endurcis.

Avec de vieux copains souvent je m’entretiens,
Les mots nous font du bien, le rire nous soutient,
À remplir nos godets la tavernière veille.

Tantôt vient la froidure et tantôt la chaleur,
Mais à chaque printemps reparaissent les fleurs ;
De ces simples bonheurs mon esprit s’émerveille.

[Lien vers ce commentaire]

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