Mon fils est brave : il va sur son cheval de guerre,
Sans reproche et sans peur par la route du bien,
Un dur chemin d’embûche et de piège où naguère
Encore il fut blessé mais vainquit en chrétien.
Mon fils est fier : en vain sa jeunesse et sa force
L’invitent au plaisir par les langueurs du soir,
Mon enfant se remet, rit de la vile amorce,
Et, les yeux en avant, aspire au seul devoir.
Mon fils est bon : un jour que du bout de son aile
Le soupçon d’une faute effleurait mes cheveux,
Mon enfant, pressentant l’angoisse paternelle,
S’en vint me consoler en de nobles aveux.
Mon fils est fort : son cœur était méchant, maussade,
Irrité, dépité, mon enfant dit : « Tout beau,
Ceci ne sera pas. Au médecin, malade ! »
Vint au prêtre, et partit avec un cœur nouveau.
Mais surtout que mon fils est beau ! Dieu l’environne
De lumière et d’amour, parce qu’il fut pieux
Et doux et digne encor de la Sainte Couronne
Réservée aux soldats du combat pour les cieux.
Chère tête un instant courbée, humiliée
Sous le Verbe éternel du Règne triomphant,
Sois bénie à présent que réconciliée.
— Et je baise le front royal de mon enfant !
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Mon florilège
(Tоuriste)
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