Paul Claudel(1868-1955) Connaissance de l'Est(1907) |
Paul ClaudelConnaissance de l'Est, 1907
De même qu’il y a des livres sur les ruches, sur les cités de nids, sur la constitution des colonies de madrépores, pourquoi n’étudie-t-on pas les villes humaines ?
Paris, capitale du Royaume, dans son développement égal et concentrique, multiplie, en l’élargissant, l’image de l’île où il fut d’abord enfermé. Londres, juxtaposition d’organes, emmagasine et fabrique. New-York est une gare terminus, on a bâti des maisons entre les tracks, un pier de débarquement, une jetée flanquée de wharfs et d’entrepôts ; comme la langue qui prend et divise les aliments, comme la luette au fond de la gorge placée entre les deux voies, New-York entre ses deux rivières, celle du Nord et celle de l’Est, a, d’un côté, sur Long Island, disposé ses docks et ses soutes ; de l’autre, par Jersey City et les douze lignes de chemins de fer qui alignent leurs dépôts sur l’embankment de l’Hudson, elle reçoit et expédie les marchandises de tout le continent et l’Ouest ; la pointe active de la cité, tout entière composée de banques, de bourses et de bureaux, est comme l’extrémité de cette langue qui, pour ne plus continuer que la figure, se porte incessamment d’un point à l’autre. Boston est composé de deux parties : la nouvelle ville, pédantesque, avare, telle qu’un homme qui, exhibant sa richesse et sa vertu, les garde pour lui, comme si les rues, par le froid, se faisaient plus muettes et plus longues pour écouter avec plus de haine les pas du piéton qui les suit, ouvrant de tous côtés des avenues, grince des dents à la bise ; le monticule de la vieille ville, telle qu’un colimaçon, contient tous les replis du trafic, de la débauche et de l’hypocrisie. Les rues des villes chinoises sont faites pour un peuple habitué à marcher en file : dans le rang interminable et qui ne commence pas, chaque individu prend sa place : entre les maisons, pareilles à des caisses défoncées d’un côté dont les habitants dorment pêle-mêle avec les marchandises, on a ménagé ces interstices. N’y aurait-il pas des points spéciaux à étudier ? la géométrie des rues, la mesure des angles, le calcul des carrefours ? la disposition des axes ? tout ce qui est mouvement ne leur est-il pas parallèle ? tout ce qui est repos ou plaisir, perpendiculaire ?
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